Sans sécurité aérienne crédible le rôle de la Suisse en matière de promotion de la paix est dangereusement fragilisé

27 septembre – OUI à la sécurité aérienne.

La Suisse, et Genève en particulier, est l’un des principaux centres de la politique internationale où se pratique en permanence la diplomatie multilatérale. Lors de grands Sommets internationaux ( conférence Reagan-Gorbatchev, conférence sur la Palestine, Sommet Clinton-Assad par exemple), ou encore à l’occasion du suivi du Sommet mondial pour le développement social de Copenhague “Geneva 2000 Forum” et du Sommet du G8 d’Evian en juin 2003, Genève et la Confédération coopèrent étroitement et efficacement afin d’assurer la sécurité, notamment dans la troisième dimension. En effet, afin d’éviter toute intrusion aérienne inamicale par voie aérienne dans le périmètre situé à proximité du lieu d’une conférence ou négociation internationale importante, le Conseil fédéral désigne généralement les zones interdites en vertu de la Loi fédérale sur la navigation aérienne. La mise en vigueur d’une telle zone fait à chaque fois l’objet d’un NOTAM « messages aux navigants aériens ». Dans une région frontière telle que celle de Genève par exemple, le périmètre de telles zones est bien évidemment défini en collaboration avec les autorités françaises au plus haut niveau. L’ensemble du secteur de part et d’autre de la frontière fait ainsi l’objet d’une surveillance aérienne militaire étroite appuyée par des éléments de défense sol-air adaptés à la situation. A titre d’exemple, en marge de l’exercice franco-suisse LEMAN 99 du 1er juillet 1999 à Genève, les états-majors des deux pays ont pu harmoniser leur position dans la perspective d’une coopération entre les deux armées de l’air en cas d’importante conférence internationale à Genève. La condition sine qua non d’une telle démarche, aujourd’hui comme hier, repose sur une crédibilité réciproque, les deux partenaires devant pouvoir s’appuyer sur des moyens aériens adaptés, modernes et performants. Dans la perspective du vote du 27 septembre prochain, les citoyens suisses doivent savoir qu’il y va de la crédibilité de la Confédération qui a réaffirmé encore récemment l’importance de la Genève internationale en tant qu’outil de sa politique de bons offices. A ce stade de coopération, si elle veut être crédible, la Suisse doit à l’évidence disposer d’une flotte aérienne militaire performante. Pour cette raison, je voterai OUI à la sécurité aérienne le 27 septembre prochain.

Claude Bonard

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